vendredi 4 mai 2007

Saine colère

Ci-dessous, ma lettre de démission au PS

Chers amis,

Durant cette campagne, j’ai perçu une ligne et des méthodes contraires à tout ce que j’aime et espère.

Je redoute une société infantilisante, autant qu’une société de violence et de peur de l’autre.

J’en ai ras-le bol qu’on essaie d’exploiter les angoisses, que ce soit la peur de l’étranger, des OGM, des pédophiles, du nucléaire, du plombier polonais ou de Sarkozy.

Cela me rappelle la campagne de 2002,ou celle contre le réféfendeum Beuark !!

Je trouve stupides et irresponsables les discours sur les prédispositions génétiques, qu’il s’agisse des criminels ou des qualités propres à tel ou tel sexe.

Je n’ai aucun goût pour les relents nationalistes. Quand on n’a pas d’idée, on agite un drapeau.

Aujourd’hui, le pire a été atteint.

Devant l’inéluctable défaite, après l’exploitation déplacée du drame d’Atlantis, du viol des femmes flics et du sort des mômes handicapés (dommage, pas de pédophile à se mettre sous la dent en ce moment) , Mme Royal a menacé ce matin d’une explosion dans les banlieues, attisant les haines dont les auteurs seront les premières victimes.

Sa voiture sera-t-elle brulée ? Sera-t-elle stigmatisée dans sa recherche d’emploi suite aux belles images des bagnoles en flamme ? Elle s’en tape, elle veut sauver sa tête sur le malheur de ces gens-là.

Le vide idéologique et le populisme sont une chose, l’appel à peine déguisé à la violence en est une autre. Si le risque existe, le devoir d’un responsable, quel qu’il soit, est d’apaiser les tensions, pas de les exacerber à son seul profit.

Je n’ai pas soutenu DSK parce que c’était DSK, mais pour ses idées.

Je n’ai pas adhéré au PS pour servir le PS, mais parce qu’il me semblait le plus proche de mes convictions sur la liberté, la solidarité, le progrès, la tolérance , la justice, l’intelligence, la responsabilité, l’Europe… Difficile de s’y retrouver !

Je ne voulais pas que se reproduise un 21 Avril. Il ne s’est pas reproduit, tant mieux.

Vous l’aurez compris, Je ne peux plus en conscience adhérer à un parti alors que je n’ai pas voté pour sa candidate au premier tour.

N’ayant aucun gout ni talent pour le calcul politique, je quitte donc le PS, persuadé malgré tout qu’il compte un grand nombre de personnes de valeurs qui aideront à améliorer le quotidien de nos concitoyens.

Je garde toute mon admiration et ma sympathie pour les militants qui sacrifient une part de leur vie personnelle au service d’un idéal.

Peut-être nous retrouverons-nous un jour dans un mouvement cohérent de progrès ?

Je l’espère, vous souhaite bon courage et vous félicite pour votre engagement et vos convictions.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'aime beaucoup votre manière d'écrire que je trouve très pertinente.
Votre analyse de la situation politique est très critique avec aussi l'envie de reconstruire.
poursuivez sur cette lancée ! félicitations et recevez tous mes encouragements.