mercredi 9 mai 2007

Petit retour sur les routes de l'échec

Après avoir assisté à d’interminables réunions au sein de la fédé du PS pour déterminer le sexe du candidat de telle ou telle circonscription, je crains que toutes les conversations ne tournent désormais sur la responsabilité des uns et des autres devant l’échec. Pendant ce temps-là, l’horloge tourne et on ne parle pas des sujets qui fâchent vraiment..

Lors de la fête de la rose , en Septembre , j’avais posé publiquement une question sur la position du PS par rapport à la dette.

Mon député m’avait répondu en aparté en fin de réunion que ma question était légitime, mais peu présentable en campagne. Donc il ne m’avait pas répondu en public.

Je crois que les 6 800 001 voix obtenues par Bayrou montrent qu’elle était très présentable. ( le 01, c’est ma voix à moi)

J’attendais que le PS fasse sa mue et assume de prendre des décisions claires et courageuses sur les vrais enjeux de société que sont :

- Les retraites

- La dette

- L’énergie

- Le travail

- L’Europe

Aucun engagement clair n’a été proposé sur ces sujets par la candidate de 60% des militants. Mais aucun n’est non plus dans le projet..

- Alors certes, la candidate n’avait pas inventé le fil à couper l’eau chaude comme on dit, mais on ne peut pas dire non plus que notre projet avait vraiment de la gueule.

- Comment réformer de façon juste nos retraites sans déplaire à nos clients des régimes spéciaux ?

- Comment résorber la dette sans réduire le train de vie de l’état ?

- Comment avoir une politique réaliste de l’énergie en crachant sur le nucléaire ?

- Comment sortir du chômage avec une si faible différence de revenus entre les bas salaires et les RMIstes ?

Enfin, comment faire accepter l’Europe à une gauche devenue ultra-protectionniste ?

Le PS est dans une position insoluble :

Les décisions qui s’imposent pour sortir la société de l’ornière vont à l’encontre des aspirations de sa clientèle naturelle.

Et les aspirations de sa clientèle vont à l’encontre de l’intérêt général. C’est pour ça que les ouvriers ne votent plus PS.

Pourtant, on leur dit :

« Hé les ouvrier ! c’est nous qu’on est la gauche, faut que vous votez pour nous !!! »

Ben oui, mais ils sont pas si cons. Ils ont bien compris qu’ils n’ont aucun pouvoir de blocage ni syndicat organisé.

Ils ont bien compris que tant qu’il y aurait du chômage de masse, ils auraient juste le droit de la fermer devant leur petit chef. Que seul le plein emploi leur donne de vrais droits, des droits effectifs, puisque leur force de travail devient négociable .

Mais un mec qui a le cul à vie dans son fauteuil et qui attend sa progression indiciaire, il ne peut pas comprendre ça. Je ne suis même pas sur qu’il en ait envie, parce que ça en mettrait un coup à sa construction intellectuelle. (les gentils , les méchants, tout ça…)

Je me souviens que la première fois que j’ai dit ça à un copain du PS, il m’a dit que j’étais de droite. J’ai dit que non, parce que je suis un gentil et je dis ça pour le bien des pauvres. Il m’a dit « si, si t’es de droite ».

Alors j’ai regardé les programmes des candidats, je les ai lus et puis je me suis dit : « Oh Merde, je suis de droite… Mais alors, je suis méchant ???».

Et puis j’avoue que comme agiter un drapeau après une psychanalyse de groupe, c’est pas mon truc … ben j’ai quitté le PS.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Finalement vous avez bien fait de quitter le PS.
Tous des cons de fonctionnaires, rivés à leur avancement indiciaire.
Faudrait pas les remplacer, d'ailleurs.

Bumako le Terrible a dit…

Je ne pense pas avoir dit "ces cons".
Je pense simplement que le fossé se creuse entre ceux qui évoluent dans un monde concurrentiel et ceux qui n'y sont pas soumis. Les injonctions morales des seconds pouvant paraitre difficiles à entendre pour les premiers.

Anonyme a dit…

?